Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Revue de presse: Septembre 2022

Article 1: Réparation robotique de la valve mitrale : une expérience d’un centre unique sur une période de 7 ans.

Dans cette étude, réalisée sur 226 patients ayant subi une réparation robotisée de la valve mitrale pour une insuffisance mitrale sévère entre mars 2012 et octobre 2019, les résultats cliniques et échographiques de l’expérience sur une période de 7 ans ont été rapportés.


Ainsi, les résultats de cette étude démontrent que le développement d’un programme robotique de réparation mitrale peut se faire sans compromettre la sécurité et l’efficacité de l’intervention, et qu’après une formation bien menée, l’approche robotique permet d’effectuer une réparation mitrale simple ou complexe en utilisant des techniques similaires à l’approche conventionnelle, sans risque supplémentaire pour le patient.


Article 2 : Chirurgie robotique ambulatoire en urologie pédiatrique : évaluation de la faisabilité et de la sécurité à court terme.

Les procédures robotiques de reconstruction et d’extirpation ont été largement utilisées pour la prise en charge chirurgicale de diverses affections en urologie pédiatrique. La chirurgie laparoscopique ambulatoire est devenue la norme dans les cas d’orchidopexie, de cure de hernie inguinale et de varicocélectomie. Il existe de plus en plus de preuves que la chirurgie robotique pour des conditions plus complexes peut également être effectuée en ambulatoire. Le but de l’étude était d’évaluer la sécurité et la faisabilité à court terme des procédures robotiques de reconstruction et d’extirpation pour diverses conditions urologiques pédiatriques en tant que procédures ambulatoires programmées.
Au total, 135 patients ayant subi des procédures robotiques en ambulatoire entre juin 2012 et décembre 2019 ont été inclus dans l’étude.
Au cours de la période de suivi de 30 jours, il y a eu 9 complications (6,7%), dont seulement 1 (0,7%) était de haut grade (Clavien-Dindo 3). Il y a eu 9 visites aux urgences (6,7 %) dont 5 cas de réadmission (3,7 %).
Ainsi les procédures robotiques de reconstruction et d’extirpation en urologie pédiatrique peuvent être effectuées en toute sécurité en tant que procédures ambulatoires programmées chez la majorité des patients, évitant ainsi le besoin de soins hospitaliers de routine.


Article 3 : Résultats cliniques précoces et rapportés par les patients entre l’arthroplastie totale du genou assistée par robot (RA) et la navigation par ordinateur (CN).


Cent cinquante patients ont été recrutés dans le cadre de cette étude à chirurgien unique, ayant pour objectif de comparer les résultats cliniques précoces et rapportés par les patients entre l’arthroplastie totale du genou assistée par robot (RA) et la navigation par ordinateur (CN).
La durée de séjour était significativement plus courte pour les patients ayant bénéficié de chirurgie assistée par robot, avec une amélioration significative de l’amplitude des mouvements et une diminution significative des scores de douleur, chez ce groupe de patients.
Ainsi, cette étude permet de conclure que l’utilisation de la chirurgie mini-invasive assistée par robot a démontré une réduction de l’utilisation de l’analgésie postopératoire et de la durée de séjour. Il n’y avait aucune différence observée entre les deux méthodes de prise en charge de l’arthroplastie totale du genou en ce qui concerne les résultats cliniques à 2 ans après la chirurgie.


Article 4 : Centres de chirurgie ambulatoire versus services ambulatoires hospitaliers pour chirurgies orthopédiques.


Cette étude a analysé 990 980 cas de chirurgie orthopédique ambulatoire réalisées entre 2013 et 2018, afin comparer l’utilisation et les coûts des centres de chirurgie ambulatoire par rapport au service ambulatoire de l’hôpital, pour les interventions chirurgicales orthopédiques ambulatoires couramment effectués.
Au cours de la période d’étude, les coûts totaux moyens des services ambulatoires de l’hôpital ont augmenté de 2,5 % par an, tandis que les coûts totaux moyens des centres de chirurgie ambulatoire ont diminué de 0,1 % par an. Ainsi, les centres de chirurgie ambulatoire étaient globalement moins coûteux que les services ambulatoires de l’hôpital pour les chirurgies orthopédiques ambulatoires.


Article 5 : Technologie innovante postopératoire pour l’anesthésie et la chirurgie ambulatoire

La télésanté est applicable pendant la période de récupération précoce et intermédiaire (par exemple, surveillance de la qualité de la récupération) et comme outil de contrôle postopératoire pendant la phase de récupération tardive. Ainsi, la présente revue a pour objectif de donner un aperçu de l’impact des différentes formes de télésanté actuellement utilisées en anesthésie et chirurgie ambulatoires.


Article 6: Priorité aux patients : la chirurgie ambulatoire facilite les soins centrés sur le patient

La chirurgie ambulatoire est associée à une meilleure expérience du patient tout en réduisant les coûts globaux sans compromettre la sécurité du patient. Les soins centrés sur le patient sont cruciaux pour la poursuite de l’expansion et le succès de la chirurgie ambulatoire, car ils sont associés à une expérience patient supérieure et à une meilleure satisfaction des patients. La présente revue traite de l’approche visant à améliorer les soins centrés sur le patient et les résultats rapportés par les patients (PROM).
Suite à l’analyse il s’est avéré nécessaire de reconnaître que chaque patient est différent et peut avoir des besoins et des préférences différents. L’éducation des patients et la prise de décision partagée sont des éléments essentiels des soins centrés sur le patient. La prise de décision partagée met l’accent sur l’engagement des patients dans le but d’améliorer les PROM. La mise en œuvre des principes de récupération améliorée après chirurgie en chirurgie ambulatoire est nécessaire pour améliorer les PROM.


Article 7: La sortie le jour même n’entraîne pas de pires résultats chez les patients subissant une chirurgie laparoscopique de l’intestin antérieur non compliquée

Avec l’avancement des techniques chirurgicales mini-invasives, les chirurgiens se sont éloignés des chirurgies ouvertes électives de l’intestin antérieur. Malgré des études démontrant l’innocuité de la sortie le jour même chez des populations de patients appropriées, la chirurgie ambulatoire n’a pas encore été établie comme la norme de pratique pour les patients subissant une chirurgie laparoscopique de l’intestin antérieur sans complication.
La base de données du programme national de la collégiale américaine de chirurgie a été analysée de 2005 à 2018 pour les patients ayant subi une myotomie Heller laparoscopique élective et non urgente, une fundoplicature et des réparations de hernie para œsophagienne avec et sans filet, avec 6893 patients répondant aux critères d’inclusion dont 696 (10,1%) sont sortis le jour de l’intervention.
Ainsi, l’étude a permis de conclure que la sortie le jour même des patients sans comorbidités potentiellement mortelles subissant une myotomie Heller minimalement invasive élective, une fundoplicature de Nissen et Toupet et des réparations de hernie paraœsophagienne est sûre et faisable.


Article 8: Les complications d’une arthroplastie totale de la hanche ou du genou ne sont pas significativement plus fréquentes après chirurgie ambulatoire qu’après chirurgie hospitalière et récupération assistée : étude cas-témoin avec appariement sur score de propension


La réticence à réaliser une arthroplastie totale de la hanche (PTH) et une arthroplastie totale du genou (PTG) en ambulatoire découle de la crainte que les complications soient plus fréquentes qu’avec l’hospitalisation complète (HC) suivie de la récupération assistée après chirurgie (RAC). L’objectif de cette étude était de comparer les risques de complications, de réadmission et de réintervention avec ces deux stratégies.
Les patients ayant bénéficié d’une PTH ou d’une prothèse totale du genou (PTG) unilatérale primaire par deux chirurgiens seniors pour traiter une pathologie non traumatique entre juillet 2016 et décembre 2019 étaient éligibles. Cent quatre-vingt-deux patients ont été divisés en deux groupes et suivis pendant 3 mois : chirurgie ambulatoire vs HC.
Les complications n’étaient pas significativement plus fréquentes après la chirurgie ambulatoire qu’avec l’HC (15 % et 11 %, respectivement, p = 0,38). Aucune différence significative n’a été trouvée entre les deux groupes pour la sévérité des complications (2,9 ± 0,5 versus 2,6 ± 0,8), la proportion de patients réadmis (14 % versus 9 %) ou la proportion de patients réopérés (14 % versus 9 %) .
Ainsi, le risque de complications n’était pas plus élevé après chirurgie ambulatoire qu’en HC avec RAC. La réticence à pratiquer la chirurgie ambulatoire par souci de sécurité ne semble pas justifiée par les preuves.


Article 9: Douleurs post-sortie, nausées et satisfaction des patientes après chirurgie ambulatoire diagnostique et conservatrice du sein pour cancer du sein : Une étude transversale

L’incidence cancer du sein (CS) chez les femmes a augmenté au cours des dernières décennies. Même si la chirurgie ambulatoire du CS est considérée comme sûre, la nuitée reste prédominante dans de nombreux pays.
Les auteurs de cette étude transversal évaluent la douleur, les nausées et la satisfaction des patientes le premier jour après la sortie de l’hôpital chez les patientes chirurgicales ambulatoires du cancer du sein, après des procédures de diagnostic et de conservation du sein. Au total, 781 femmes âgées de 18 à 85 ans ont été incluses dans cette étude.
Les scores de douleur et l’incidence des nausées étaient généralement faibles le lendemain de la chirurgie. Le jeune âge était un prédicteur important de la douleur post-congé. Un score élevé de pire douleur et un score de douleur élevé pendant l’activité étaient associés à des nausées après la sortie. La satisfaction des patients était élevée.


Article 10: Technique d’anesthésie par bloc en selle pour la chirurgie anorectale bénigne ambulatoire.


Dans cette étude sur l’une des plus grandes cohortes rapportées de procédures anorectales utilisant l’anesthésie par bloc de selle, en tant que telle, les auteurs ont cherché à évaluer 12 ans d’expérience sur la technique anesthésique en selle pour la chirurgie anorectale bénigne ambulatoire.
Un effectif de 859 patients anesthésiés par bloc de selle ont été identifiés. Le positionnement du jackknife en décubitus ventral a été utilisé dans 91,6 % des procédures. L’anesthésie en bloc en selle était le plus souvent réalisée avec de la bupivacaïne (48,9 %) ou de la ropivacaïne (41,7 %).
Les auteurs ont pu démontrer que l’anesthésie par bloc de selle fournit une méthode efficace d’analgésie pour éviter l’anesthésie générale avec un faible taux d’événements indésirables.


Article 11 : Facteurs associés à une admission non anticipée après chirurgie naso-sinusienne endoscopique ambulatoire.

La chirurgie naso-sinusienne endoscopique (ESS) est devenue la norme pour le traitement de diverses affections rhinologiques réfractaires à la thérapie médicale. Elle permet d’améliorer les résultats chirurgicaux et la gestion à long terme.
Ces procédures sont systématiquement pratiquées en milieu ambulatoire ; toutefois, elles ne sont pas sans risque et peuvent nécessiter une hospitalisation involontaire, avec des taux pouvant atteindre 4,7 % chez les adultes et 3,5 % chez les enfants.
Les auteurs de cette étude rétrospective identifient les facteurs susceptibles d’augmenter le risque d’admission non planifiée à la suite d’une chirurgie endoscopique naso-sinusienne (ESS) ambulatoire élective. Un total de 971 cas répondait aux critères d’inclusion, dont 274 (28,2 %) étaient des admissions imprévues. Les facteurs associés de manière indépendante à l’admission non planifiée à la suite d’un SSE ambulatoire étaient l’âge avancé, le sexe masculin, l’obésité et un ASA plus élevé.


Article 12 : Consultation en ligne en ambulatoire de chirurgie orthopédique traumatologique : y a-t-il une courbe d’apprentissage ?


Pendant la pandémie de COVID-19, des mesures de minimisation des contacts ont été adoptées. Les options de traitement ambulatoire ont également été de plus en plus restreintes.
Un système de consultation en ligne a été mis en place dans un service ambulatoire d’orthopédie universitaire pour maintenir les soins aux patients. Les auteurs de cette étude pilote prospective avaient pour objectif d’évaluer l’efficacité, la faisabilité technique et le flux de patients dans ce système dans des conditions de confinement et dans la période qui suit. Il y a eu 408 rencontres avec des patients via une consultation en ligne.
Chez 75 (18 %) patients, aucun suivi supplémentaire n’a été nécessaire. Un suivi par consultation en ligne a été programmé chez 82 (20%) patients, une référence directe à la chirurgie a été effectuée chez 86 (21%) patients et un suivi pour examen physique a été organisé chez 165 (40%) patients. Les auteurs ont pu conclure que la consultation en ligne est une mesure utile pour gérer le volume de patients et pour soutenir visiblement le contact direct médecin-patient.


Article 13 : Conditions cliniques prioritaires en chirurgie ambulatoire pédiatrique.


Cette étude rétrospective qui utilise des données de 45 hôpitaux pédiatriques Américain, inclut des enfants de moins de 18 ans ayant eu une intervention chirurgicale ambulatoire entre janvier 2016 et décembre 2019. Le but est d’identifier les conditions prioritaires en chirurgie ambulatoire pédiatrique. Au total 2 159 262 cas chirurgicaux ont été recensés dans les 45 hôpitaux sélectionnés. Approximativement, la moitié des conditions avait une variation du côut >0.30 (ICC = ici c’est le pourcentage de variation de coût par intervention qui est lié à l’établissement où l’enfant a été pris en charge) parmi lesquelles deux avaient un ICC >0.60 (oesophagite à éosinophiles et appendicite aiguë sans péritonite).
Pour certaines conditions, l’établissement où les enfants recevaient un soin est responsable de plus de 60% des variations de coûts. Les caries, hypertrophie des amygdales et des végétations adénoïde et les otites moyennes restent les conditions pédiatriques les plus prévalentes et coûteuses.


Article 14: Implantation d’un Stimulateur du Nerf Hypoglosse dans un Centre de Chirurgie Ambulatoire Versus Hospitalier.

Cette cohorte rétrospective examine les complications et l’efficacité de l’implantation d’un stimulateur nerveux hypoglosse pour le traitement de l’apnée obstructive du sommeil, dans un centre de chirurgie ambulatoire (ASC) par rapport aux services ambulatoires des hôpitaux (HOPD).
Cent vingt-deux patients ayant eu une implantation entre mai 2015 et janvier 2021 au sein des services ambulatoires des hôpitaux ou d’un centre de chirurgie ambulatoire ont été inclus.
Les patients du groupe HOPD avaient un indice médian d’apnée-hypopnée (degré de sévérité du Syndrome d’Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil (SAHOS)) significativement plus élevé par rapport à l’autre groupe. De plus, Le remboursement au niveau national a été estimé à 18 % inférieur pour les patients opérés dans un centre. Il n’y avait pas de différence significative concernant les complications postopératoires.
Ainsi, l’étude a démontré que l’implantation d’un stimulateur nerveux hypoglosse dans un centre de chirurgie ambulatoire est sûre et plus efficace que dans un service ambulatoire d’un hôpital et peut également être plus rentable.


Article 15: Suivi des douleurs déclarées par les enfants opérés en ambulatoire via une application smartphone : étude prospective descriptive multicentrique AlgoDARPEF.

Cette étude multicentrique française visait à évaluer l’utilisation d’une application pour smartphone (App) pour évaluer la durée et l’intensité des douleurs ressenties par les enfants opérés en ambulatoire. Une population de 1573 enfants de moins de 18 ans programmés pour une procédure ambulatoire élective de 11 centres ont participé à l’étude.
Dans toutes les chirurgies, la note moyenne de la douleur sur l’échelle PPPM-SF n’a pas dépassé 3/10 tout au long de la période de suivi, ainsi que pour les 4 principales spécialités chirurgicales. L’âge, la chirurgie viscérale et l’anxiété préopératoire ≥ 4/10 ont été identifiés comme des facteurs de risque indépendants de ressentir au moins un épisode de douleur ≥ 4/10 au cours des 48 premières heures postopératoires.
Ces résultats indiquent donc que la gestion de la douleur postopératoire semble être maîtrisée dans les familles qui ont utilisé l’application, cependant certaines améliorations de la gestion de l’anxiété sont suggérées. Cette étude montre que le fait d’inviter les parents à utiliser une application pour smartphone pour évaluer et rendre compte de la qualité de la prise en charge postopératoire chez les patients pédiatriques fournit des informations utiles.


Article 16: Evaluation du traitement chirurgical du prolapsus génital par treillis synthétique en ambulatoire et satisfaction des patients.


Cette étude observationnelle rétrospective menée au CHU de Saint Etienne a inclus tous les patients ayant reçu un traitement du prolapsus par treillis synthétique entre janvier 2016 et avril 2019 en ambulatoire. Des variables exhaustives ont été recueillies et tous les patients ont été contactés pour une enquête de satisfaction. Au total 61 patients ont pu répondre au questionnaire de satisfaction.
Parmi ces patients, 6 d’entre eux ont nécessité des réadmissions dont 5 hospitalisations pour rétention urinaire et 1 pour saignement anormal. Au total, 87% étaient satisfaits. Seule la prise en charge anesthésique était significativement associée au succès de la chirurgie ambulatoire et à la satisfaction.
Ainsi, cette étude montre la sécurité et la faisabilité technique de la chirurgie ambulatoire des prolapsus vaginaux. Le succès d’un parcours rapide en chirurgie ambulatoire dépend d’une bonne sélection des patients, d’une bonne planification des gestes chirurgicaux et de l’optimisation des protocoles d’anesthésie. La prévention des échecs ambulatoires se justifie pour des raisons médico-économiques respectant la qualité et la sécurité des patients.

Vous pouvez vous inscrire pour recevoir la lettre d’information mensuelle de l’ORCA