Association between functional health literacy and post opérative recovery, health care contacts and health-related quality of life among patients undergoing day surgery : secondary analysis of a randomized clinical trial.
Nyman, M.H, Nilsson, U. Dahlberg, K., & Jaensson.
Jama surgery, septembre 2018.
De nombreuses études ont déjà montré que les patients peu éduqués ont une santé plus précaire, une perception de leur qualité de vie plus basse, plus d’hospitalisations, et une plus grande utilisation des urgences. Ce sont plutôt des personnes peu scolarisées, souvent âgées, avec peu de revenus. La compréhension des instructions médicales est précaire, de même que les consentements volontaires et le suivi des rendez-vous médicaux.
Aucune étude ne porte cependant spécifiquement sur la chirurgie ambulatoire.
L’étude Suédoise proposée vise ce risque particulier en se basant sur des indicateurs PROMS (Patient Reported Outcome mesures). Elle inclut des patients de plus de 18 ans, disposant d’un smartphone (parce que les questionnaires utiliseront ce media) et parlant Suédois ; elle exclut les alcooliques, les déficiences intellectuelles acquises, et les IVG. En ambulatoire, les patients reçoivent à l’entrée du parcours de soin des instructions importantes sur la sécurité des soins, sur les suites opératoires, ce qu’ils doivent faire et pas faire, et surveiller à leur retour à domicile, notamment les signes précurseurs de problèmes et les modalités de rappel des professionnels, etc. La capacité cognitive des patients est estimée par le Swedish FHL (échelle à 3 niveaux par un questionnaire sur les habilités visuelles et cognitives, la compréhension des instructions écrites, la capacité à lire un texte long et à demander des informations en lien à ce texte). Les patients remplissent aussi un questionnaire sur la récupération post opératoire (SwQoR) et un questionnaire sur la qualité de vie (HRQoL) et enfin un questionnaire sur les contacts médicaux avec Au total un panel de 1027 patients ayant subi une intervention ambulatoire sélectionnés par un tirage au sort randomisé, dont 223 sont jugés après analyse des questionnaires comme étant intellectuellement vulnérables, en difficulté cognitive et sociale. Ces patients ont des suites opératoires moins bonnes, et sans surprise une qualité de vie jugée aussi moins bonne. Dans l’étude, et contrairement à la littérature connue, il n’y a pas eu de lien objectif entre ces patients, et une polarité plutôt féminine ou âgée.
L’effet global est très net, et ces patients mériteraient clairement d’être mieux repérés, et d’avoir des instructions plus adaptées et répétées avant leur sortie à domicile.